Depuis 2006, la France, avec le président Jacques Chirac, a fait du 10 mai, la journée commémorative de l’abolition de l’esclavage. Au-delà de l’enseignement de l’histoire en classe, l’école participe à la politique mémorielle et met l’accent sur certains faits historiques dans le but de construire une mémoire collective, autour des valeurs de la République et contribuer ainsi au sentiment d’appartenance commune. C’est l’occasion pour les classes, en particulier celle du cycle 3, de mettre à profit les contenus d’enseignement prévu par les programmes (Programmes cycle 3 – P71) : depuis la formation du premier empire colonial et le déplacement d’Africains réduits en esclavage jusqu’à son abolition définitive en 1848 lors de la Deuxième République, en passant par l’échec de la première abolition en 1794.
Éduthèque met à disposition, en particulier à travers l’espace Retronews de la BNF, des supports de qualité pour travailler en classe ces différentes questions. C’est ainsi la possibilité de baliser un parcours d’enseignement menant à ce temps de commémoration, qu’il est indispensable d’éclairer. Un devoir d’histoire pour une juste mémoire, « car une mémoire sans histoire est de facto vouée à l’oubli », pour reprendre les termes du philosophe Paul Ricœur (La mémoire, l’histoire, l’oubli, Paris, Éditions du Seuil, 2000).
- Support « Mémoire et l’histoire de l’abolition après 1802 » (extrait du discours de Jacques Chirac).
Pistes pédagogiques et séquences d’apprentissage
1. Comprendre l’horreur de l’esclavage. Des conditions de vie effroyables ; poser la question plus profonde, de l’humanité des noirs.
- Les transports dans un bateau négrier de l’Afrique à l’Amérique, une « horreur géométrique ».
Support : Plan and section of a slave ship, le Brooks de Liverpool - L’exploitation agricole, montrant l’écart entre la souffrance quotidienne issue de la pénibilité des travaux et la vie du maître dans une demeure confortable.
Support : Nègres creusant un canal
2. La Révolution française et la première abolition par la convention (1794). Des intentions à nuancer et le rejet.
- Le décret du 4 février 1794. La République abolit l’esclavage, qualifié de crime de « lèse-humanité », dans toutes les colonies françaises. Elle réunit en réalité les noirs et les blancs contre l’ennemi l’anglais.
Support : Le décret de 1794
Support : Moi libre / En liberté comme toi
Support : Nouvelles cartes de la République Française, la constitution offre les mêmes droits à tous. Voir le dossier. - Napoléon, par la loi du 20 mai 1802, maintient l’esclavage partout où la loi de 1794 n’a pas été appliquée, du fait de la guerre contre l’Angleterre et la domination de certaines colonies par ces derniers et aussi du refus de certaines administrations locales.
Support : Le rétablissement de l’esclavage en Guyane 1802
Support : Vente d’esclaves au Surinam
3. 1848, La Deuxième République et l’abolition définitive en France. Après l’Angleterre (1808), le pays des droits de l’homme abolit définitivement la traite des noirs par le décret du 27 avril 1848. L’histoire coloniale de la France n’en est pas pour autant terminée.
- L’opinion publique et l’iniquité du régime colonial
Support : L’esclavage remis en cause - L’aboutissement de l’œuvre de Victor Schoelcher (1804-1893)
Support : L’abolition de l’esclavage (Peinture et vidéo)
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